PAPER MOON, 2010
Fresque digitale évolutive régie par un algorithme au fil des lunaisons.
WWW.QUBOGAS.COM/MEDIAART/PAPERMOON/
Commande du LAM Musée d’Art Moderne, d’Art Contemporain et d’Art Brut de Lille Métropole aux artistes dans le cadre du programme de Net art
Inv. : 2009.11.1
WWW.MUSEE-LAM.FR
Collaboration :
David Deraedt (Flex / Flash Action Script 3 / PHP programming)
Musique :
Solhorn (Michael Mørkholt), p&c Solhorn
Régi par algorithme fondé sur le cycle lunaire, Paper Moon dévoile pendant douze mois, de mars 2010 à mars 2011, à chaque lunaison une composition graphique nouvelle qui se découvre à travers un moucharabieh, en une référence directe à l’extension architecturale créée par Manuelle Gautrand. Chaque composition est constituée d’éléments dessinés et découpés qui s’assemblent progressivement le temps d’une lunaison, soit environs 29 jours, à travers un moucharabieh, lui-même plus ou moins ouvert, plus ou moins opaque. Le paysage final ne se découvre que le jour de la pleine lune, avant que la nouvelle composition ne commence à se reformer.
L’œuvre ouvre de nombreuses pistes qui résonnent poétiquement avec les collections du LaM. Partant du principe du collage, cher au cœur des cubistes, il réinterprète d’une manière radicalement nouvelle le paradoxe de ce principe artistique : en effet le collage par la superposition de surfaces planes et découpées suggère tout à la fois la planitude absolue du support, et la profondeur infinie de l’espace. Le caractère flottant, évolutif, aléatoire que lui apporte la dimension virtuelle assure sa contemporanéité tandis que sa rêverie organique que l’œil tente de capter à travers le filtre que lui impose le musée, sa fusion avec une musique composée par Solhorn (Michael Mørkholt), l’espace qu’elle déroule progressivement aux yeux qui cheminent, à la manière des paysages sur rouleaux de la culture picturale chinoise, en font une œuvre intemporelle, romantique et gracieuse, la première œuvre du LaM, pas encore ouvert.
Sophie Levy